Nous arrivons à La Paz pour commencer la partie sud-Américaine de notre voyage, et la transition avec l’Asie et les Fidji est un peu rude !
Tout d’abord, le trajet nous aura pris plus de 30h, dont 16 en escales à Santiago pendant laquelle nous serons trop fatigué pour aller faire un tour dans la ville. Ensuite, la météo est un peu moins agréable, nous n’étions pas préparés à la pluie et au froid qui nous attendaient dans cette ville.

La Paz, son téléphérique, du repos et du VTT

Après un peu de repos bien nécessaire, nous partons rejoindre Stéphane et Mathilde pour faire un tour dans la ville. Eux aussi en voyage pour un long moment c'est par hasard que l'on se retrouve dans la même ville en même temps, et on en profite pour passer un moment avec eux.

Nous commençons notre visite en montant à Alto, ville sur les hauteurs de la Paz pour profiter de la vue. On est vite frappé par le fait que dès que l'on sort du centre ville de la Paz les maisons n'ont pas de crépi. Cela fait un certain charme de voir toutes ces constructions de briques rouges.
Malgré le temps un peu couvert on entre-aperçoit par moment les montagnes alentours ainsi que la ville de la Paz vue d'en haut. On se rend ainsi compte de la taille de celle ci et c'est assez impressionnant de voir une ville si grande à si haute altitude. En tant que capitale la plus haute du monde, la Paz se trouve à plus de 3000m, et bien sûr la ville est coincée entre des montagnes, donc tout en montées et descentes. On remarque que l'on n'a pas encore l'habitude, pas de mal de tête, mais le souffle nous manque très vite !
La-Paz--1-sur-5-La-Paz--2-sur-5-La-Paz--3-sur-5-

Heureusement le téléphérique est bien utile pour aller jusqu'aux points de vues en hauteur et avec la météo on a presque l'impression d'aller au ski. En vrai il ne fait pas si froid mais nous n'avons pas l'habitude débarquant tout fraîchement des Fidji. Une autre différence qui nous amuse, est de savoir qu’il y a plus d’habitants dans cette ville que dans tous les Fidji !

Nous resterons au final 3 jours à La Paz, le temps de nous adapter à l'altitude, au climat, de ne plus subir le décalage horaire, de nous habituer à l'espagnol (ici personne ne parle anglais même à l'aéroport) et aussi d'attendre Hugo qui nous rejoint de France pour visiter la Bolivie avec nous.
Durant ces 3 jours à la Paz, nous avons pu nous promener dans le centre : le marché aux sorcières et ses boutiques touristiques, des marchés locaux, quelques belles églises, prendre toutes les lignes de téléphérique (malheureusement nous avons découvert après qu'il y avait une ligne violette que nous avons raté). On fait aussi un tour à la valle de la luna. La vallée de la lune est un parc naturel pas loin de la ville et dont l'érosion a travaillé la terre pour former un paysage censé ressembler à celui de la lune (d’après les mots de Neil Armstrong). La visite est très agréable et change bien de la ville, mais nous sommes un peu déçus par la taille du parc qui est bien plus petit que ce que l'on imaginait. Les habitations qui se trouvent donc proche gâchent un peu la vue.

La-Paz--4-sur-5-La-Paz--5-sur-5-

Les garçons sont aussi partis un jour pour la descente en VTT de la vallée de la mort. Lise a fait l'impasse cette fois ci, bien contente d'avoir quelqu'un pour la remplacer. N'étant pas fana de vélo et/ou de vitesse le seul intérêt aurait été d'y aller pour la vue. Finalement au vu de la météo la vue n'était pas toujours au rendez vous donc le choix était bon.

death-road

Cette descente débute à 4700m d’altitude dans le froid et même la neige, rapidement remplacée par la pluie. C’est mieux pour ne pas glisser, mais on se retrouve trempés et frigorifiés pendant qu’on enchaine prudemment les premiers lacets de la route qui est d’abord goudronnée. Puis on arrive sur la route de la mort, et son chemin de terre et de boue que l’on dévale à fond en suivant notre guide. Au fur et à mesure que l’on descend la température augmente et la descente se fait plus agréable. La route longe des falaises que l’on devine vertigineuses quand les nuages nous en laissent l’occasion. La descente se termine finalement à 1100m d’altitude dans un restaurant avec piscine à laquelle on est content de faire honneur, car il fait maintenant vraiment chaud. On aura eu 4 saisons en une journée, de bonnes sensations et des paysages impressionnants.

Nous faisons l’impasse sur les quelques jours passés à Tupiza et dans le salar d’uyuni, dont nous parlerons dans un prochain article. Passons directement içi aux autres villes Boliviennes que nous avons visité sur le chemin entre Uyuni et la Paz.

Potosi et ses mines

Notre premier arrêt fut Potosi. Cette ville est particulièrement réputée pour ses mines, bien que certains viennent ici pour y faire aussi des treks. De notre côté nous nous contenterons de la visite de la ville et ses mines.
Nous sommes tout d'abord bien surpris de nous retrouver dans un joli centre ville avec pleins de beaux bâtiments datant probablement de la période coloniale espagnole, ainsi que les petites ruelles pavées sympathiques. Pour le moment toutes les petites villes que nous avons vues était très moches (la ville d'Uyuni sortant gagnante dans cette catégorie) et on n'avait pas lu que cette ville serait spécialement jolie, mais elle nous plaît beaucoup.

Potosi--2-sur-7-
Il faut dire que cette ville était très riche à une époque grace à ses immenses mines d'argents exploités par les colons, puis par le gouvernement bolivien. Malheureusement, les mines n'étant pas infinies elles ne rapportent plus autant. L'état a d'ailleurs voulu les fermer puisqu'elles n'étaient plus rentables, mais les mineurs se sont battus et ont obtenus de pouvoir continuer à les exploiter en s'organisant en coopératives qui ont racheté des concessions de cette mine à l'état. Chaque mineur fait donc maintenant parti d'une coopérative qui organisent le travail dans la mine.
Globalement les gens sont contents de ce système (d'après notre guide), les mineurs ne sont pas exploités et ils gagnent de l'argent en fonction de ce qu'ils extraient et donc choisissent eux même leurs horaires.
Seul petit problème, c'est de plus en plus dur d'extraire de l'argent donc les revenus ne sont pas extra et beaucoup sont très pauvres. Les mines se sont d'ailleurs souvent reconverties et extraient plus du fer et d'autres métaux que de l'argent, même si bien sûr ça rapporte beaucoup moins.

Nous avons hésité avant d'aller visiter ces mines, on avait un peu peur que la visite ait un coté sensationnel et voyeuriste de la misère présente dans ces mines. Même si bien sûr les gens de la mine sont bien heureux de faire payer les visites des mines. Nous optons donc pour une visite sans faire attention au jour, et finalement nous tombons un dimanche. Les mines sont ouvertes tous les jours et certains mineurs travaillent le dimanche mais la plupart sont en jour de repos, ou alors s'occupent de trier les récoltes de la semaine afin de séparer les minéraux en fonction de leur type et de leur pureté. Ce n'est pas plus mal pour nous, cela nous évite de les déranger en train de travailler et de les voir souffrir et suffoquer en extrayant des minéraux.

Avant toute visite on passe à un marché vendant du matériel pour les mineurs, et on nous propose d'acheter des petits cadeaux que l'on pourra offrir aux mineurs que l'on croise. On nous explique alors qu'ils ont besoin de dynamite, de feuilles de coca pour lutter contre l'altitude et la faim (visiblement ils ne mangent pas où très peu en travaillant et se contentent de boire), des sodas ou autres boissons sucrées pour se remplir le ventre et de l'alcool à 90° ou de la bière pour boire et les encourager à tenir la journée sans trop de mal. On vous avoue donc qu'on est assez dubitatif quant à acheter de l'alcool à 90° à des personnes pour travailler. On imagine bien que c'est horrible de travailler dans ces conditions mais de là à les aider à se bourrer la gueule et détruire encore plus leur santé bof. Nous nous contenterons donc de sodas, feuilles de coca et dynamites.
Potosi--3-sur-7-Potosi--4-sur-7-
La visite des mines en elle même a été assez impressionnante, même si peu de mineurs travaillaient aujourd'hui on se rend bien mieux compte de l'immensité des tunnels pourtant si étroits. Thomas n'était pas bien souvent debout, et le casque s'est retrouvé bien utile et a raclé plus d'une fois sur le toit. Sans être claustrophobe on est bien contents de retrouver de la lumière et de l'air après une bonne heure passée la tête baissée au coeur de la montagne.
Donc on comprend un peu mieux la vie de ceux qui y passent leurs journées sans même sortir pour une pause déjeuner. Le tout avec des bruits d'explosifs en bruits de fond.
Potosi--5-sur-7-Potosi--6-sur-7-Potosi--7-sur-7-
Nous continuerons notre journée en prenant l'air en nous promenant dans la ville, et essayons même de visiter un beau bâtiment, la Casa de la Moneda. On n'avait pas demandé combien de temps prenait la visite guidée, et c'est donc une fois dedans que l'on comprendra que cela dure 1h30, ce qui risque d'être compliqué pour nous qui souhaitons rejoindre la ville de Sucre aujourd'hui. On s'échappera donc de ce musée, qui s'avère être une ancienne fabrique de monnaie fondée par les Espagnols lors de la colonisation, au bout de 45 min. Le début de la visite nous en apprendra cependant un peu plus sur l'époque coloniale.

La jolie ville de Sucre, capitale de la Bolivie

Sucre est connue pour être la plus jolie ville de Bolivie. On a donc prévu d'y rester quelques jours. Le temps de se poser, d'arpenter les jolies ruelles blanches et de monter sur les toits de toutes les églises !
Sucre--2-sur-17-Sucre--3-sur-17-Sucre--4-sur-17-Sucre--7-sur-17-
Effectivement, la ville est très jolie, et nous en profitons pour nous promener tranquillement. Bien sur on avait envie de faire beaucoup de choses, mais nous n’avons pas vraiment optimisé notre séjour en fonction des jours de la semaine, ou alors nous manquions d’informations, quoi qu’il en soit nous nous retrouvons donc avec les choses que l’on voulait voir fermées, nos journées ont été assez tranquilles.
Sucre--5-sur-17-Sucre--10-sur-17-Sucre--17-sur-17-
Nous retentons l'expérience un peu ratée de notre visite à Potosi, et nous laissons cette fois çi tenter par le musée du trésor, déjà parce que c'est un des rares a être ouvert en ce Lundi matin, mais aussi car il est abrité dans un magnifique batiment en plein centre de la ville. Celui ci contient notamment une verrière intérieure superbe designée par Gustave Eiffel. La visite est assez intéressante, et en Français cette fois çi au grand bonheur d'Hugo qui n'a jamais fait d'Espagnol. (Et pourtant se débrouille pour comprendre bien mieux que ce que l'on ferait en Allemagne). La visite parle encore une fois des différentes mines de Bolivie, de leurs exploitations et des trésors dont elle regorge.
Sucre--6-sur-17-Sucre--9-sur-17-
Sucre--12-sur-17-Sucre--13-sur-17-Sucre--16-sur-17-
Autre batiment qu'il ne faut pas oublier de nommer en parlant de Sucre est leur fameuse Tour Eiffel. Nous nous attendions a une petite copie de celle se trouvant à Paris, et avons donc été assez surpris en nous retrouvons face à cette petite structure rouge, même si l'architecture montre quelques ressemblances avec la "vraie" tour Eiffel. Surtout que nous y sommes allés un jour ou se tenait un festival manga, qui ne nous a pas donné l'impression de nous retrouver à Paris. On a appris plus tard que cette tour a tout de même été construite par Gustave Eiffel lui même (qui avait semble t'il un ami parmi les riches habitants de Sucre), d'où son nom !

Sucre--8-sur-17-
Nous avons néanmoins été charmé par cette ville avec tous ses anciens bâtiments coloniaux blancs bien entretenus.
N'oublions pas bien sur, les fanfares que nous croiserons chaques jours, comme partout où presque en Bolivie !!