Aller de Cusco jusqu’à San Pedro de Atacama n’est pas vraiment facile, c’est long et sans rien de direct. Après s’être un peu renseignés, on voit qu’on va devoir faire beaucoup de changement de bus, mais on a une idée plutôt précise des villes par lesquelles on doit passer.
Nous espèrons juste réussir à y être en moins de 2 jours pour pouvoir assister à la soirée astronomique que l’on a réservé à Atacama.

C’est 19 heures après notre départ, en ayant combiné 2 bus et un collectivo que nous entrons Chili par le Nord. Nous avons été très surpris par les paysages magnifiques que nous avons observés au Pérou durant cette partie du trajet. Nous avons eu l’impression de traverser d’immenses zone désertiques vraiment très jolies ! L’ambiance au Chili est tout de suite très différente, on a l’impression d’être de retour en Europe en se posant dans un centre commercial pendant cette étape. On apprécie aussi vraiment les 2 heures de décalage horaire qui vont nous permettre d’avoir des soirées un peu plus longues, le soleil se couche maintenant vers 20h.
Mais le trajet n'est pas encore fini, il nous faut encore prendre un bus de nuit pour arriver à notre destination, la petite ville de San Pedro de Atacama, centre touristique du désert du même nom.

En arrivant, tout autours de nous nous plait beaucoup, on retrouve avec joie les paysages du même type que ceux du Sud Bolivien qui nous avaient déjà charmés.
Et en cherchant un hôtel pour la nuit on remarque rapidement une autre différence avec le Pérou et la Bolivie : les tarifs ne sont pas les mêmes, surtout dans cette ville qui est l’une des plus chères du pays. On se fait quand même plaisir après ces 2 nuits de bus et on trouve un très mignon petit hôtel pour nous reposer et planifier les jours à venir.
Nous souhaitons louer une voiture pour être libres d’explorer par nous même les environs et changer des tours collectifs. On avait tenté au dernier moment une réservation sur internet, en se doutant que ca risquait d’être compromis. Mais cela n’a pas fonctionné, et les loueurs de San Pedro n’ont plus que des gros pick-ups 4x4 à nous proposer. Cher donc, mais ca reste rentable s’il peut nous emmener sur certains des endroits que nous souhaitons explorer et pour lesquels les agences sont très chères. On loue donc ce 4x4 pour les 3 prochains jours, pour explorer le désert, et y faire du camping sauvage.

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Mais avant ça nous avons rendez vous avec les étoiles, merveilleux cadeau d’anniversaire des sœurs et beaux-frères Triaud : une soirée pour observer les étoiles, accompagné d’un astronome pour nous les raconter. On apprend plein de choses (qu’on va essayer de ne pas oublier) et les télescopes nous permettent d’observer de plus près certains objets célestes que l’on imagine seulement à l’œil nu : des nébuleuses, des étoiles lointaines. On a un aperçu bien plus proche sur la lune et ses cratères grâce à l’un de ces télescopes. Mais puisque celle ci est présente, le reste du ciel est un peu trop éclairé pour que l’on puisse voir les étoiles aussi brillantes que possible, et la voie lactée. Il ne nous reste plus qu’a nous réveiller à 5h du matin, une fois que la lune sera couchée, pour pouvoir bien observer toutes les constellations. N’oublions pas que nous sommes ici dans une région des plus propices pour observer le ciel, de part son altitude et le peu de pollution lumineuse du coin.

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Premier jour en voiture, on enchaine les visites
Le lendemain on fait chauffer le 4x4 et on se promène vers la vallée de la mort, on fait l’impasse sur la 15ème vallée de la lune que l’on aperçoit (on y reviendra plus tard si on a le temps) et on fait plutôt un petit tour à la Pukará de Quitor. Ils s’agit de ruines d’un fort d’une civilisation pré-inca qui a ensuite servi lors de la guerre contre les espagnols. On retiendra surtout les grosses sculptures de visages dans la pierre rouge et la grotte profonde dans laquelle il est possible de s’enfoncer jusqu’à une ouverture au cœur de la montagne.
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On se rend ensuite qu’aux eaux chaudes de Puritama . L’endroit est vraiment sympa, une petite rivière qui coule dans une vallée étroite et dans laquelle on peut se baigner au milieu des roseaux qui la borde. L’eau n’est pas extrêmement chaude, mais c’est quand même agréable d’être dans ce cadre.

Les paysages tout autours de nous sont splendides et c’est un régal de rouler sur ces routes avec notre super voiture. Nous avons presque toujours en visu le gros volcan Licancabur avec ses petits frères qui font la frontière avec la Bolivie, mais nous alternons zones désertiques de sables, de pierres, et des vallées plus vertes ou viennent se désaltérer des vigognes, les cousins des lamas.

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Pour la première nuit nous nous trouvons une petite rivière pour planter notre tente au bord. On ne verra personne de la soirée hormis des lapins que l’on dérange en arrivant.
Dormant à plus de 3000m d’altitude on s’attendait bien à ce que la nuit soit fraiche, mais au vu des 30° et du soleil de la journée nous ne nous attendions pas à ce que nos bouteilles d’eau gèlent pendant la nuit. Malgré nos super duvets, on ne passera pas une très bonne nuit, des tapis de sols pour nous isoler un peu de l’humidité auraient été les bienvenus. Il fait -7°C quand on se réveille, et nous avons vraiment du mal à imaginer que dans 3 heures il fera 30°C. C’est assez perturbant pour notre corps tant de différences de températures.
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Second jour : le geyser del Tatio, des lagunes et le désert
Si on se réveille tôt c’est pour aller visiter le geyser del Tatio, duquel nous sommes proches. Le meilleur moment pour y aller est le matin car le froid extérieur justement le rend plus impressionnant.

On espérait y voir de vrais jets d’eau et non simplement de l’eau chaude qui fume et finalement c’est tellement grand que l’on a eu droit aux deux. Certains geysers ont des jets de quelques mètres (jusqu’à 4m environ), d’autres sont comme des grosses mares d’eau qui bout et d’autres sont des trous qui fument (beaucoup) avec quelques petits jets d’eaux de temps en temps quand la pression monte. La plaine est donc très jolie, avec tout ces points de départ de fumée. Et effectivement on a remarqué en partant qu’ils étaient moins actifs que lorsque l’on est arrivés, donc peut-être que venir plus tôt aurait été encore mieux, mais en arrivant à peine plus tard, on est en décalé avec tous les groupe. Et donc nous avons pu nous baigner dans les bains chauds de cet endroit (vraiment chauds cette fois ci) sans qu’ils ne soient trop bondés après avoir pris notre deuxième petit-déjeuner.
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Notre programme de la journée est ensuite de faire un tour vers plusieurs lagunes, et de nous rapprocher d’un volcan que nous aimerions grimper le lendemain. Premier arrêt aux Ojos del Salar, 2 trous d’eaux bien ronds et cote à cote au milieu du désert plat. Puis nous continuons jusqu’à la lagune Tebinquinche pour y faire une petite promenade. Nous avons la chance d’avoir ce lieu pour nous tout seuls, les agences y allant toutes pour le coucher du soleil. Bien sur, ce n’est pas forcément une chance car Thomas ne trouve pas ça si beau que ça, mais au vu des photos on peut quand même dire qu’il est devenu un peu compliqué à force de voyager…

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Nous reprenons la route après 2 bonnes heures de pause en direction du volcan Láscar. Bien sur pour se faire il faut faire un bon détour et revenir bien en arrière ou alors prendre une piste que l’on voit sur notre GPS. Ne voyant pas l’intérêt d’avoir un 4X4 si ce n’est pour prendre les pistes, on se lance tout feu tout flamme. Après quelques kilomètres on remarque qu’on n’est plus vraiment sur la piste indiquée sur le GPS, mais tant qu’on est dans la bonne direction et que le chemin a l’air tracé devant nous on se dit qu’on peut continuer.
Grossière erreur de débutant.
5 minutes plus tard le super 4x4 est ensablé comme jamais. Le seul effet de nos tentatives pour ressortir est de faire patiner les roues et donc d’enfoncer encore plus la voiture. Nous, on commence à moins faire les malins.

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Pas chauds pour appeler l’assistance et payer un dépannage, on commence à creuser pour essayer de nous dégager. En cherchant des choses qui pourrait nous aider autour de nous, on remarque les traces des autres voitures qui se sont retrouvées comme nous un peu plus loin. On en profite pour ramasser les quelques bouts de planches qu’ils semblent avoir utilisés et qui trainent maintenant dans leurs profonds sillons pleins de boue. En creusant on remarque aussi que la terre est rapidement très humide en profondeur… On n’est pas censé être dans le désert le plus sec du monde ?? 🤔
Après quelques heures d’effort, on pense avoir fait notre possible et nous faisons un dernier essai. Cette fois çi on ne s’enfonce plus et on bouge presque. Mais presque ce n’est pas suffisant !

Plutôt que d’appeler des dépanneurs immédiatement et puisque le jour commence à tomber on choisit de s’installer ici pour passer la nuit, on aura au moins notre nuit dans le désert ! Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on est au calme, et puis le paysage est superbe et le coucher de soleil sur cette immensité plate est quelque chose qui vaut la peine.
On espère aussi secrètement qu’il fasse -10°C cette nuit et que le sol gèle ce qui faciliterait bien la sortie. Nous passons finalement une belle soirée au beau milieu du désert mais seul regret : la nuit n’est pas très fraiche !

Troisième jour : bloqués au milieu du désert
Le lendemain matin après un dernier essai qui aura fait bouger la voiture d’un petit mètre on se décide à appeler les secours et commence ainsi une longue attente. Pour faire court, l’assistance d’Europcar a été loin d’être top et il nous a fallu un bon nombre d’appels pour que les choses se mettent en place. Ensuite les dépanneurs n’ont pas eu les bonnes informations de localisations et il faudra encore du temps et des appels pour rectifier ça en passant par les mêmes agents téléphoniques peu efficaces.
Une fois arrivés ils nous ont en revanche sorti de là en moins de 5min et nous aurons même épargné tout sarcasmes.

A nouveau libres de bouger, il est trop tard pour aller monter le volcan comme nous le voulions, mais on se décide quand même à rouler jusqu’à là-bas pour l’observer ainsi que les paysages de cette partie du désert. Mais avant ça, un saut dans les ojos du salar permet de se rafraichir et se remettre un peu.
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Malgré cette mésaventure, on a vraiment trouvé magnifique tout ce que l’on a vu durant ces quelques jours dans les alentours de San Pedro d’Atacama. Et on se dit qu’on a eu de la chance dans notre galère : notre téléphone captait, et on avait suffisamment d’eau de nourriture et de matériel pour passer du temps et la nuit dans le désert.