Premier aperçu du Népal : Katmandou

Namaste !

Nous sommes arrivés au Népal fin février. Et avons commencé par quelques jours à Katmandou afin d'atterrir convenablement, de s'imprégner du pays et de se lancer dans la préparation d'un trek.

Notre arrivée au Népal n’a pas été de tout repos. Disons que le moment où l'on sort de l'aéroport dans un nouveau pays n'est jamais très agréable, encore fatigués du voyage on essaie de se repérer, de réfléchir à l’endroit ou l’on doit aller tout en se faisant harceler par les chauffeurs de taxi. Ce jour là en l'occurrence nous avions faim et voulions retirer de l'argent puis manger avant de rejoindre notre logement car le trajet avait été fatiguant.
Impossible à comprendre pour les rabatteurs des taxis, l'un d'entre eux décide donc naturellement de nous escorter retirer de l'argent, puis de rester avec nous le temps que l’on mange pour ensuite nous mettre dans un taxi vers notre hôtel. Ce n’était pas vraiment notre plan mais il ne veut rien entendre.
Lorsque après avoir essayé tous les distributeurs de l'aéroport nous nous apercevons qu'aucun ne marche et que nous n'avons pas le moindre liquide, nous sommes finalement bien contents qu'il soit là pour trouver un taxi qui accepte de nous emmener à notre hôtel en passant par un distributeur. On avait justement parlé d’avoir toujours des dollars sur nous au cas où, ce serait effectivement utile.

Bref, avant de nous faire monter dans le taxi, le rabatteur en profite aussi pour nous présenter Chintan, qui parle français et possède une agence de voyage et va faire le trajet avec nous jusqu'au centre. Cette rencontre "par hasard" l'arrange bien, et il profite innocemment du trajet pour nous parler de ce qu'il propose et nous suggère de passer le voir à son agence le lendemain.
Le trajet en taxi est compliqué, le trafic a Katmandou est vraiment horrible et nous nous rendons compte au bout d’une bonne heure qu’ils nous emmenaient vers un hôtel qui n’étaient pas le bon. Au final, on arrive à trouver notre logement, mais évidemment, pas de distributeur à proximité, et malgré nos nombreux rappels le chauffeur ne s'était arrêté à aucun des nombreux distributeurs passés en chemin. Le fils de la guesthouse essaie de nous dépanner, mais ne trouve pas de monnaie et c'est finalement Chintan qui nous avance l'argent, tout en nous précisant qu’on serait bien mieux dans le fameux quartier de Thamel et qu’il connait une superbe auberge de jeunesse. Nous apprenons le lendemain en le remboursant qu’en plus d’une agence de voyage il a aussi une auberge de jeunesse.. Nous nous retrouvons donc finalement sans argent, sans avoir mangé et encore plus fatigués.

Ce n’était pas la meilleure des arrivées, mais nous avons été très bien accueilli par la propriétaire de la guest house ou nous logeons. Nous sommes au sein de la famille, prendrons nos petits déjeuners et un excellent diner dans leur cuisine avec eux, et nous aurons aussi l’occasion de rencontrer d’autres grands voyageurs logeant ici, des américains en voyage avec leurs enfants depuis 1 an et des israéliens aussi en route depuis plusieurs mois.
On se sent bien dans cette maison où la femme gère la chambre d'hôtes (ils ont 4 chambres chez eux et un appartement à côté) et le mari une agence de voyage. Ils ont 2 enfants qu’on aura toujours vu en train de faire la vaisselle pour la fille (peu importe l'heure de la journée) et de jouer sur son téléphone pour le garçon.
Nous resterons 4 jours chez eux et à Katmandou.

La première impression (et qui persiste) que l’on a de Katmandou c'est surtout la poussière/pollution. L’air paré saturé, on a rapidement la bouche sèche, et d’ailleurs ici la majorité des gens portent des masques. Une bonne partie des routes de sont pas entièrement bétonnées, et vu le trafic qu’il y passe on comprend que la poussière est soulevée. Notre appareil photo montre quelques bug, il ne paraît pas apprécier cette ville trop sale pour lui ! Il paraît d’ailleurs que l’on peut voir les montagne depuis Katmandou, mais nous n’avons qu’un ciel de poussière opaque cachant toute vue.
Ensuite quand on prend le temps de s'y balader ça a un certain charme. Il y a des temples partout, du petit autel en bord de route au majestueux Stupa du Monkey temple sur sa colline qui domine la ville.
Seul autre bémol, on peut voir que la ville (c’est globalement le cas du pays) a beaucoup souffert du tremblement de terre de 2015. La plupart des monuments à voir ont des travaux de restauration en cours.
On se retrouve donc à payer 8€ (une fortune au Népal) pour accéder à la place principale du pays et se retrouver face à des temples et des palais certainement très beaux mais surtout recouverts d’échafaudages !! On se console en espérant que notre argent servira vraiment à financer la reconstruction de ces sites…

Holi

En planifiant notre voyage, nous avions fait en sorte d'être à Katmandou pour Holi, la fête des couleurs qui était célébrée le 1 mars cet année.

On ne savait pas vraiment à quoi s'attendre mais dans le doute on avait acheté nos teeshirt "Happy Holi" la veille à l’un des vendeurs présents partout dans les rues.
Le matin donc, réveil par de la musique à fond dans le quartier, apparemment une chanson d’Holi puisqu’on l’entendra pendant toute la journée.
En sortant de chez nous on se retrouve au milieu d'un grand jeu : les enfants du quartier semblent avoir fait des équipes et s'attaquent à base de pistolet à eaux/seaux d'eau, bombe à eau, parfois avec de la couleur.
Evidemment, on a été une cible facile… On nous avait dit que suite à des débordements et des plaintes les années précédentes, le gouvernement avait répété qu’une personne devait pouvoir s’il le souhaitait refuser de participer à tout ça et aller tranquillement. Et donc effectivement, le premier enfant nous a demandé gentiment s’il avait le droit de nous lancer une bombe à eau. On a accepté, prêts à tout, et nous avons reçu notre première bombe à eau. Il n’en a pas fallu plus aux autres (que nous n’avions pas vu) pour nous prendre pour cible aussi, notamment depuis les roof tops tout du long du chemin. Résultat nous avons vite été trempés, mais il fait chaud à Katmandu, ce n’est pas désagréable!
Un peu plus loin, un jeune homme nous demande s'il peut en nous montrant ses mains pleines de poudre de couleur. Nous acceptons à nouveau, et il nous fait des traits de couleurs sur le visage à chacun en nous souhaitant un Happy Hooli ! Premières couleurs qui ne seront pas les dernières car en arrivant vers le centre de la ville, les rues commencent à se remplir de plus en plus de monde, en particulier des jeunes qui viennent faire la fête et se tartiner de poudre les un des autres. Nous avons rapidement le visage recouvert de couleurs, particulièrement Lise qui, en tant que fille, semble plus attirer que Thomas. L’ambiance est joyeuse et bon enfant la plupart du temps, mais l’excitation, la foule (et l’alcool) aidant, certains mecs en profitent aussi pour être lourds, pas toujours agréable pour Lise donc.

On achète nous aussi des sachets de poudre dans la rue pour pouvoir à notre tour en mettre sur les gens que nous croisons. Il y a sur les places des podiums avec de la musique autour desquels des centaines de jeunes dansent, d’autres parcourent les rues en chantant « Happy !! – Holy !! ».
Nous faisons une pause dans un restaurant donnant sur la Durbar Square : la place principale de Katmandou qui est noire de monde, et nous passons un moment à observer toutes ces couleurs, les gens qui se mélangent, et à écouter les cris, les orchestres et la foule.

L’ambiance était vraiment particulière, et c’était une très belle expérience, nous rentrons finalement chez nous finir de préparer nos sacs pour partir le lendemain à l’aube en trek.