N'en ayant pas encore marre des glaciers, nous nous dirigeons vers le plus connu d'entre eux, le Perito Moreno.

En partant, on trouve à nouveau une station essence vide et on se retrouve encore une fois à réduire notre allure et faire attention à notre consommation histoire d'arriver jusqu'à el Calafate la ville du coin. Bien contents de retrouver une vraie ville, nous en profitons pour faire des courses, des lessives etc ...

Perito Moreno - Argentine

Puis nous partons en direction du Perito Moreno que nous visiterons le lendemain.
Habitués à visiter des pays hors saison et de prendre le temps d'aller dans les endroits plus reculés on redoute maintenant les endroits trop touristiques, donc pour ce glacier nous mettons toutes les chances de notre côté et nous irons tôt le matin ! On se trouve un bosquet au milieu d’un champ proche pour passer la nuit et le lendemain matin nous sommes donc presque seuls devant cet impressionnant glacier. Il a beau être plus petit que le glacier Viedma (que nous avons vu à El Chalten), nous pouvons le voir de très près et cela rend vraiment l'expérience plus impressionnante.
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Et puis bien sur sa couleur bleue le rend magnifique. Pour donner un ordre d’idée la partie émergée du glacier fait environ 60m de haut.
Nous nous promenons sur les rambardes prévues pour et prenons notre temps afin de voir des bouts du glacier tomber pour former des icebergs. Nous entendons beaucoup de craquements et faisons des paris sur les prochains éboulements mais ce n'est jamais ce que l'on imagine…
Au bout d'un moment le monde commence à arriver et le vent à se lever, on arrête donc de regarder le glacier et les condors qui lui tournent autours et on part vers le "port" afin de faire un tour en bateau.
On n’oublie pas de prendre avec nous toutes nos affaires chaudes car avec le vent il fait bien froid et ce serait dommage de ne pas profiter du spectacle depuis le pont du bateau !! Le bateau s'approche vraiment près du glacier et on a même la chance de voir de très gros morceaux de glace se détacher. Impossible de décrire la grandeur des morceaux qui tombent, mais c'était vraiment impressionnant.
Seul moment gênant, le premier vrai gros iceberg que l'on a vu s'est détaché pile au moment où Thomas est rentré dans le bateau chercher le sac. Heureusement que l'on en a vu un autre car ça faisait plusieurs heures que l'on attendait de voir ça et Lise était bien gênée d'avoir assisté au spectacle sans Thomas ;)
Les condors aussi nous font l'honneur de leur présence, et le tout fait vraiment un paysage splendide.
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Petit fait intéressant sur le Perito Moreno : contrairement aux autres glaciers que l’on a eu l’occasion de voir, celui ci ne subit pas vraiment le réchauffement climatique et la fonte des glaces. En effet, après une période d’expansion au début des années 1900, le glacier est maintenant stable. L’hiver suffit donc à reformer la glace que l’on voit tomber chaque jours et qui rend ce spectacle si impressionnant.

Torres del Paine - Chili

Le parc du torres del paine est de loin le plus connu du Chili, en particulier pour son fameux trek du W en 4 jours. Malheureusement pour nous, il est tellement renommé que depuis quelques années, il faut réserver les hébergements (même les emplacements pour les tentes) plusieurs mois à l’avance. N’ayant pas autant anticipé notre venue nous avons longtemps hésité à aller visiter le parc ou non.
Finalement nous sommes bien contents d’être venus, car malgré le monde et même sans faire ce trek le parc est vraiment très beau, regroupant lacs, rivières, montagnes et une faune très variée au même endroit.
Encore une fois il nous faut calculer notre itinéraire en fonction des stations essences, mais cela se fait sans trop de problèmes. Nous nous dirigeons donc vers la frontière la plus proche. Loin d’être aussi perdue que celle de Paso Roballo, l’heure tardive fait que nous n’avons pas grand monde, et surtout peu de bus devant nous. On peut maintenant confirmer que les agents de douane sont plus tatillons lorsqu’il s’agit de rentrer sur le territoire Chilien que d’en sortir mais on se débrouille pas trop mal et cela ne prend pas tant de temps. Nous sommes aussi bien contents de voir une superette ouverte jusque tard le soir juste après la frontière. Car après s’être fait dépouillé de tout produit frais on est bien contents de pouvoir en acheter histoire de ne pas passer les prochains jours à manger des pates.
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Mine de rien les heures tournent, et il fait déjà nuit lorsque l’on arrive (on a quand même réussi à apercevoir un putois sur la route avant qu’il fasse trop nuit). Nous nous garons donc aux côtés d’autres van, sur un des seuls endroits autorisés du parc. L’avantage d’arriver si tard c’est que les barrières sont ouvertes mais les gardes dorment déjà, nous entrons donc sans payer, et sans grand scrupules ayant déjà donné bien des sous à la CONAF (et puis ce parc là est bien plus cher que tous les autres réunis).

Le lendemain matin on se réveille bien tôt pour faire la randonnée la plus connue du parc de bonne heure, décision que nous ne regrettons vraiment pas au vu du nombre impressionnant de personnes que l’on a croisé en redescendant (Thomas ayant compté une moyenne de 10 personnes / minute pendant une bonne heure). Cette randonnée nous amène au pieds des tours qui donnent leur nom au parc. Cette vue est de loin la plus connue de la Patagonie Chilienne, mais pas celle que nous avons préférée. Et pourtant nous avons eu de la chance, les nuages ayant recouvert les tours 10 minutes après notre arrivée en haut.
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Nous n’avons pas trouvé d’autres randonnées à faire sur la journée pour le lendemain, mais nous profitons tout de même d’être dans le parc pour visiter les alentours. La météo n’est toujours pas super, le ciel est couvert, mais cela ne nous empêche pas de profiter de la beauté du parc. Nous avons aussi de la chance sur le vent, pourtant des panneaux indiquent partout de faire attention, de bien se tenir, aujourd’hui c’est très calme.
Après un petit tour vers d’impressionnantes rapides, nous nous approchons encore plus des condors. Il faut dire que l’on entend partout parler des condors des andes, et pourtant depuis le début nous avons toujours du mal à savoir si nous voyons des condors ou d’autres rapaces un peu plus petits. Ici nous sommes vraiment près, pas de doutes on reconnait bien leur tête blanche, et on peut voir a quel point ils sont gros. On peut ainsi confirmer que l’on en a vu à plusieurs reprises depuis que nous longeons les Andes.
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Nous n’avons pas eu l’occasion de nous approcher du glacier Grey, et nous ne regrettons vraiment pas avoir fait notre trek de plusieurs jours vers El Chalten plutôt qu’ici avec tout ce monde, pour autant on est formel : le parc est magnifique et vaut le détour.

Les pingouins du cap des vierges - Argentine

Après ces deux jours passés au Chili, il est grand temps de retourner en Argentine histoire de rajouter quelques tampons à notre passeport.
Notre vraie motivation étant surtout d’aller voir une colonie de pingouins perdus dans la nature : au Cap des Vierges.
Ce cap étant assez isolé, juste au dessus de la terre de feu, nous regrettons qu’il n’y ai pas de bateau qui traverse le détroit de Magellan à cet endroit. Cela nous aurait évité de revenir plusieurs centaines de kilomètres en arrière et de retraverser la frontière, passer au Chili, puis accéder à la partie Argentine de la terre de feue.
Mais d’un autre côté, si c’était plus accessible il y aurait surement moins de pingouins et plus de monde. Ces pingouins là sont les mêmes que ceux que l’on a vu sur Chiloë.
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Tout aussi petits nous pouvons néanmoins les approcher de près. Si ceux qui protègent les nids sont craintifs et ont peur de nous, beaucoup nous regardent intrigués et se laissent approcher. Bien sur les pauses selfies peuvent être dangereuses et il ne faut pas oublier de les regarder, il y en a un qui était à deux doigts de mordre Lise !!
Nous avons aussi la chance de pouvoir les voir nourrir leurs enfants, crier, chanter, se faire des bisous, se baigner, se sécher et jouer avec les vagues. Vous l’aurez compris on a passé plusieurs heures à les observer, et on vous laisse imaginer le nombre de photos que l’on a prises.
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Ce soir là par contre nous n’avons pas trouvé le point d'eau promis par notre application et nous sommes donc rabattus sur une mare. Les pastilles pour purifier n’ont pas suffit à éliminer les petites bêtes qui nagaient dans notre bidon...
Il nous restait suffisement pour faire à manger, et boire mais pas assez pour rester la journée du lendemain ici ni pour faire la vaisselle. Logistique oblige, nous ne resterons ici qu'une nuit même si nous aurions bien passé plus de temps avec nos copains pingouins.
Le lendemain nous restons quand même la matinée à nous promener au bord de la plage, guetter les baleines, dauphins et autres cétacés, faire un petit tour au phare qui indique aussi la fin de la route 40 que nous avions emprunté au nord de l’argentine, 4500km au nord plus exactement. Puis, quand nous commencons à avoir soif il est temps de faire demi-tour. La route que nous avons emprunté la veille, et la seule vraie route, est très longue et surtout mal entretenue. Nous devons être dans une zone riche en minéraux car la côte est pleine de plateforme pétrolières, et la route d’oléoducs, et de camions transportant gaz et/ou essence. Nous passons aussi des immenses estancias, sortes de villages qui paraissent à la foi très bien entretenus et complètement déserts.
Notons enfin le grand nombre de poste de police que nous franchissons aux entrées / sorties des villes argentines. La plupart ne nous arrêtent pas voyant que nous sommes étrangers, mais sinon beaucoup de voitures paraissent être arrêtées et fouillées.
La route est longue mais elle valait le coup on est vraiment contents de notre soirée passée avec les pingouins. Il y en avait des centaines de milliers et nous étions seuls sur le lieu, quelle chance de voir tant d’animaux en liberté, espérons que cela va continuer...