Nous voilà donc arrivés à Gorak Shep après 9 jours de marche (pour en retrouver le récit c'est dans notre article précédent par ici).

EBC, Kala Pattar et descente jusqu’à Pheriche (2 jours)

A Gorak Shep, nous sommes à plus de 5000m d’altitude (5164 exactement). Et on le sent bien, particulièrement par le froid qui y règne, même la journée. On garde toutes nos couches sur nous, et la doudoune ne nous quitte plus, y compris à l’intérieur de notre lodge. On est d’ailleurs un peu désemparé par la taille de celle ci, comparés à nos nuits précédentes. La salle commune est remplie par des groupes, alors que nous avions l’habitude d’avoir uniquement 2 ou 3 autres personnes en plus de nous au maximum.

Après notre première nuit, nous partons le matin en direction du camp de base. En général le parcours classique est d’y aller plus tard dans la journée, et nous sommes donc seuls sur le chemin.
Comparé aux montées du Gokyo Ri et de la Chola Pass déjà effectuées, le chemin vers le camp de base nous paraît être une promenade de santé même si l’on marche parfois sur des rochers éboulés.
Nous avons d’ailleurs eu un petit imprévu à 5 minutes de l’arrivée lorsque nous apercevons 2 hommes en contrebas très content de nous voir. Ils nous expliquent qu’il y a eu un éboulement et que l’un des deux à sa jambe coincée sous un rocher.
Même en nous y mettant à 4, impossible de bouger ce rocher bien trop gros, et bien que nous ne pouvions donc pas faire grand chose pour ce jeune homme nous n’arrivons pas à nous décider à les laisser sans savoir ce qui allait lui arriver. Ambir nous explique qu’il n’existe pas d’équipe de secouristes – enfin plus précisément il a rigolé quand on lui a demandé s’il avait le numéro des secours.
On va éviter les détails ici mais ceux qui ont vu le film 127 heures comprendront ce que nous avons dû faire pour le libérer …

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Bon évidemment on rigole, pas question de lui couper la jambe, les sherpas sont solidaires et débrouillards et au bout de 2h environ, un monsieur est arrivé avec une barre à mine avec laquelle ils ont pu faire levier et libérer l’Anglais qui venait lui de passer 3h à imaginer perdre sa jambe et s’en sort finalement très bien.
Malgré leur aide tous les guides et sherpas qui sont venus ont vraiment méchamment engueulé celui qui était coincé lui disant qu’on ne part pas sans guide et qu’on n’essaie pas de prendre des raccourci – de notre point de vue il n’avait pas besoin de baffes ni d’insultes pour retenir la leçon !
Même Ambir a fait des réflexions comme quoi ce ne sont pas de bonnes personnes, c’est vrai que s’est bien connu un éboulement ça n’arrive qu’aux méchants…
Nous avons quant à nous fini les dernières centaines de mètres qui nous séparaient du camp de base. En matière de camp, on n’en voit d’ailleurs pas du tout puisque le vrai camp est situé plus loin et que l’on n’y accède pas pour laisser les potentielles expéditions à l’abri des hordes de trekkeurs. En revanche, on arrive sur une plateforme sur laquelle on trouve énormément de drapeaux de prières, et de laquelle on surplombe le glacier qui se termine par la fameuse cascade de glace, première étape de l’ascension vers le plus haut sommet du monde. Nous prenons quelques photos avec nos mascottes pour célébrer notre passage avant de redescendre.

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Du camp de base, n’apercoit que très peu l’Everest, et nous souhaitons donc grimper sur un proche sommet d’où la vue est magnifique : le Kala Pattar. De retour à Gorak Shep, nous surveillons alors régulièrement la météo pour voir si l’on peut y monter en fin de journée et y voir le coucher du soleil. A nouveau nous essayons ainsi d’éviter le monde, les groupes y montant tous le matin. Finalement les nuages arrivent et nous décidons donc de remettre notre grimpe au lendemain matin.
Hors de question en revanche de recommencer l’expérience du départ à 4h30, et nous expliquons donc à Ambir que contrairement à ce qu’il souhaite, nous partirons à 6h30 après un petit déjeuner. Il a cru que c’était une blague, mais non – et on ne regrette absolument pas, beaucoup nous on dit ne pas avoir profité du lever du soleil à cause du froid et de la faim.
Le lendemain donc, nous partons à l’heure dite pour monter le Kalla patar. 500m de dénivelés nous attendent et à cette altitude ne c’est pas rien : l’air contient en effet 50% d’oxygène en moins ce qui rend difficile de retrouver son souffle et même à cette heure « tardive » il fait bien froid.
En cours de montée, nous voyons l’Everest qui se dévoile, de même que le soleil derrière lui. On croise aussi beaucoup de monde qui redescend, tout le monde étant parti plus tôt. Et nous nous satisfaisons donc à nouveau notre choix, car il nous permet une fois au sommet d’être presque seuls : nous y rencontrons uniquement 4 Français que nous aurons l’occasion de recroiser.
La montée était quand même bien rude mais, une fois arrivé en haut, la vue vaut bien les efforts consentis : la lumière est magnifique, et sur 360° on est entouré de certains des plus hauts sommets du monde. Un paysage comme nulle part ailleurs dont on profite pleinement…

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Après avoir atteint notre objectif, et le point le plus haut de notre trek, il faut bien redescendre. Et pour la descente, on va pouvoir commencer à faire des étapes plus longues, puisqu’on n’aura plus le problème de l’altitude : on prévoit donc de descendre jusqu’au village de Pheriche, à 4371m soit 1300m au dessous de notre sommet du matin. Heureusement, il n’y a pas à dire, descendre ça va plus vite ! En route, nous commençons à avoir de la neige qui tombe, les nuages sont bas, et le vent souffle fort. Nous ne sommes donc pas mécontents d’arriver à l’abri dans notre lodge. En quelques heures, un manteau blanc a recouvert la vallée dans laquelle se situe le village. Lorsque le ciel se découvre pour le coucher du soleil, nous découvrons alors la vue magnifique sur les massifs environnants, sublimée par la blancheur de la vallée.

Autre phénomène assez sympa, en redescendant on se sent riche ! En effet tout étant monté à dos de porteurs les tarifs augmentent avec l’altitude (que ce soit pour la chambre ou pour la nourriture) jusqu’à atteindre des prix assez incroyables et il faut compter 5€ pour un Mars ou une petite bouteille de coca (25ml). Autant dire qu’en montant on n’a pas craqué et on s’est contenté de boire du thé et de prendre des repas copieux et simples. On avait aussi des réserves de gâteaux et barre de céréales achetées à Katmandou pour reprendre des forces en marchant.
Par contre lors de la descente c’était la fête et on se permettait avec plaisir une bière ou un coca lorsque nous en avions envie !
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De Pheriche à Lukla (2 jours et demi)

De Pheriche, nous continuons notre descente à travers de nombreux petits villages. Ceux ci sont plus nombreux que lors de notre montée, car nous sommes sur la route du trek principal, et nous croisons d’ailleurs beaucoup de monde. On regrette bien nos moments seuls de la montée, le plaisir n’est pas le même.
Nous nous arrêtons dans le village de Tengboche pour le déjeuner, et décidons finalement d’y rester pour la nuit afin de pouvoir assister à la prière des moines dans le monastère du village, le plus grand de la région. La prière devant avoir lieu d’après notre guide à 15h30, nous nous rendons donc au monastère et nous installons comme d’autres personnes dans la salle de prière en attendant les moines. Mais lorsque l’un d’eux arrive finalement, c’est pour nous dire qu’il n’y aura pas de prière aujourd’hui. Un peu déçu d’avoir attendu pour cela, nous rentrons donc dans notre lodge.

Cette après-midi de calme sera en revanche l’occasion pour nous de prendre une douche (qui consiste en un seau d’eau chaude). Ce n’est pas vraiment agréable de devoir être nu à se verser des petits broc d’eau chaude alors que la température extérieure est négative, si en plus on y ajoute le prix (à peu pret 4€) vous comprendrez qu’il n’y en a pas eu beaucoup ! On était quand même vraiment content une fois sorti car le shampoing sec c’est pas fou et qu’on profitait aussi de l’occasion pour laver nos paires de chaussettes.

Finalement, nous apprenons qu’il est possible d’assister à une autre prière des moines le lendemain matin. Nous décidons donc de retenter le coup avant de partir, pas certains de nous, car tout le monde nous a annoncé des horaires différents. Mais finalement nous sommes bien devant la porte du monastère lorsqu’un moine vient l’ouvrir et nous permettre de nous installer sur un bord de la salle. A l’intérieur de celle ci, plusieurs rangées de bancs sont présentes, sur lesquels sont installés les affaires de moines, il doit y en avoir une cinquantaine. Le moine pour sa part s’affaire à allumer des bougies, de l’encens, puis s’installe à sa place.
Peu après, un deuxième moine entre à son tour, et nous nous imaginons que tous vont arriver pour la prière. Mais finalement une fois le deuxième moine installé, ils commencent à réciter leurs mantras, et ils n’attendent plus personne. Difficile de décrire leur prière, c’est une sorte de chant très répétitif et rythmé, des syllabes reviennent. A plusieurs reprises, ils font une pause et en profitent pour boire du lait chaud dans un bol qu’ils ont devant eux. Pas de lait chaud pour nous, et les 30 minutes qu’aura duré la prière nous auront laissé avec les pieds froids, car on enlève ses chaussures pour rentrer dans les temples.

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Heureusement, nous avons une longue journée de marche pour nous réchauffer. Nous descendons à nouveau beaucoup, jusqu’à revenir au village de Phakding ou nous avions passé notre première nuit.
Nouvel avantage de la descente : on retrouve la « chaleur », comprendre : des températures positives. Et on s’aperçoit qu’on s’était malgré tout bien habitué, car là où à l’aller on avait déjà froid le soir on se sent maintenant super bien.
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On se sent tellement bien que l’on se dit que l’on pourrait continuer à marcher quelques jours de plus. On décide donc d’annuler notre billet d’avion de retour et de rejoindre la route la plus proche à pieds.
Puisqu’on ne sera plus à haute altitude, nous décidons aussi de continuer sans porteur. En nous arrêtant déjeuner à Lukla, nous disons donc au revoir et merci à Ambir, qui aura bien participé à rendre notre trek agréable en étant toujours prêt à nous aider.
Nous réorganisons aussi nos sacs que nous allons devoir porter nous même à présent.

De Lukla à Salleri (2 jours et demi)

Puisque nous ne nous envolerons pas de Lukla, nous voulons trouver un point de vue sur la piste pour voir décoller les avions. Mais à l’aéroport nous croisons Enok, un mexicain rencontré vers le début de notre trek et que nous n’avions plus vu depuis le Kala Pattar, qui nous dit que son avion ne partira pas.
Puis quand nous voyons un enfant courir poursuivi par sa maman sur la piste nous comprenons qu’effectivement il n’y aura plus d’avions aujourd’hui : le temps est trop couvert. Nous sommes quand même très heureux d’avoir pu dire au revoir à Enok !

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Nous quittons donc Lukla, et par la même occasion les chemins de treks majeurs. Notre objectif est d’atteindre la ville de Salleri, en 2 ou 3 jours. Il s’agit de la ville la plus proche jusqu’à laquelle va une route. Nous pourrons y prendre une jeep pour rejoindre Katmandou.
Pour notre première nuit, nous atteignons le petit village de Paya. Nous nous arrêtons dans une très agréable lodge dans laquelle on se sent bien, pour se reposer de cette grosse journée de marche.
On repère un petit monastère tout proche, auquel on veut aller jeter un œil. En s’en approchant il à l’air fermé, mais d’une maison au dessus un cri nous arrive, et l’on voit une vieille dame nous faire signe, et descendre vers nous difficilement malgré ses 2 béquilles. Elle vient nous ouvrir l’unique salle du monastère, pas très impressionnante, mais le moment est sympa.
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Nous faisons dans l’auberge la rencontre d’Isaline une Française/Belge avec qui nous rentrerons à Katmandou, elle marche plus vite que nous et nous nous séparons à chaque montée, mais nous la retrouverons avec joie chaque soir.

Le jour suivant, est une nouvelle grosse journée de marche. En décidant de continuer après Lukla nous n’avions pas vraiment regardé le parcours restant, nous découvrons donc au fur et à mesure, que nous n’aurons pas un mètre de plat : ça monte et ça descend sans arrêt, c’est assez fatiguant donc. On voit aussi la différence sans porteur, et nous n’avions prévu qu’un vrai sac de randonné, les autres n’étant sensés porter que de l’eau donc le sac que Lise porte n’est pas vraiment adapté et Thomas récupère des affaires supplémentaires à chaque étape. (Il va falloir que Lise se muscle un peu avant l’Amérique du Sud ou nous comptons porter une tente en plus !)
Nous croisons sur le chemin d’immenses caravanes d’ânes, plusieurs centaines, chargés de matériel et provisions qui vont approvisionner les villages plus haut. Quand le chemin n’est pas large on se retrouve donc coincés (parfois pendant des dizaines de minutes) à leur céder la priorité.

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Les nombreux villages que nous traversons sont très vivants, ça change de plus haut où les villages n’étaient composés que de quelques lodges. Ici on voit les gens cultiver, élever des bêtes, il y a beaucoup plus d’activité…

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Dans le village de Nunthala où nous passons la nuit, on découvre nos premières voitures depuis 2 semaines, en effet on y trouve une piste en terre empruntés par des camion-tracteurs et des jeeps. On approche de la fin, une dernière journée de marche et ce sera fini.
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Les paysages durant ces 3 jours auront été très variés : des champs en terrasse, des fleurs violettes, des forets de pins immenses, des pâturages… En descendant vers Salleri, on trouve une fromagerie dans un petit village et le fromage qu’on y achète ressemble presque à une tomme de Savoie, ça nous redonne des forces pour les derniers kilomètres. A Salleri on débarque dans l’animation d’une vraie petite ville. On n’est pas mécontent de poser nos sacs pour de bon, mais en même temps un peu nostalgique de ces journées paisibles passés dans les hauteurs…

Après une courte nuit, nous embarquons à 5h30 dans une jeep vers Katmandou, pour ce qui sera un long et inconfortable trajet. Nous sommes en effet serrés à 4 par banquette, et constamment ballotés par les creux et les bosses de la route. Car si les routes népalaises sont parfois goudronnées et à peu prêt convenables, la plupart du temps il s’agit plus d’une piste en terre qu’autre chose.
Il nous faudra 11h30 pour rejoindre Katmandou, et en arrivant, nous ne rêvons que d’un lit, d’une douche, d’un bon repas, et de wifi. On était très content de se déconnecter pendant aussi longtemps (dans les lodges, il y avait toujours du wifi, mais payant, et charger les téléphones était payant aussi, nous avons donc décidé d’en profiter pour tout couper pour une fois) mais on a aussi envie de reprendre contact avec le monde. Et pour ça il va nous falloir attendre, car à peine arrivés dans notre hôtel nous sommes accueillis par une coupure de courant de plusieurs heures comme cela arrive régulièrement à Katmandou…
Nous nous rabattons sur un gros dodo pour nous remettre de cette journée de trajet, peut être la plus éprouvantes de notre trek. Malgré tout nous n’avons pas regretté d’avoir annulé nos billets d’avions, les journées supplémentaires nous aurons permis de découvrir de nouvelles choses différentes du reste du trek.

Le bilan de notre trek Lukla-Gokyo-EBC-Salleri

16 jours de marche, plus un jour de transport retour, plus de 220 km à pied dont 7000m de dénivelé positif et 8000m de dénivelé négatif
Voici le détail de notre itinéraire en carte :


Chacun-sa-taille-de-sacA nous 2 nous cumulons :
-Une centaine de tasses de thés
-0 ampoules
-17 kg d'affaires
-18 livres lus


En-admirationMais surtout nous partageons :
-Des centaines de souvenirs
-17 jours de paysages incroyables
-Un rêve de réalisé