Après un retour rapide mais intense en France, après avoir passé 15 jours à manger, faire la fête et faire le pleins d'amis et de famille, nous voilà repartis en pleine forme malgré un peu de fatigue pour la 2nde partie de notre voyage avec comme première destination l'Indonésie.

Nous atterrissons à Jakarta et passons 2 jours dans cette ville où il n’y à pas grand chose à faire. Nous y sommes accueillis par un ami, Thibault ce qui nous permet de profiter de ses bons plans de restaurants dans la ville et de la piscine de son condo. Et c’est tout ce que nous retiendrons de positif de nos journées dans la capitale, car nos visites n’ont pas été un grand succès : la grande mosquée s'est fermée juste devant nous pour accueillir le président (nous avons quand même vu quelques parades), nous ne sommes pas rentrés dans la cathédrale pour ne pas déranger les nouveaux mariés, et ne sommes pas montés en haut du Monument National pour profiter de la vue car il y avait trop de queue (et nous avons pourtant payé nos entrées). Ces échecs nous rappellent qu’en voyage tout ne se passe pas toujours comme prévu !

Une fois bien reposés donc, nous prenons un avion en direction de Yogyakarta pour y accueillir la famille de Thomas qui vient partager un bout de notre voyage.

Yogyakarta : Jodja pour les intimes

Nous sommes d'abord surpris par la ville de Yogyakarta qui, comme toutes les villes de Java, grouille de voitures et d'embouteillages; puis en arrivant dans le centre de la ville on apprécie très rapidement son charme. On aime se perdre dans les toutes petites ruelles du Keraton (l'équivalent d'une ville fortifiée). Les maisons y sont toutes jolies et bien entretenues et comme la fête nationale arrive elles sont décorées de fanion colorés, on y voit aussi beaucoup d'art : musique, peinture, fabrication de marionnettes traditionnelles en cuir de buffle. C’est un endroit complétement différent de ce que l'on a pu voir dans les autres pays et les autres villes.
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Après avoir passé une journée à faire des repérages et nous imprégner de la culture locale nous sommes ravis de voir arriver Florence, Bruno, Matthieu et Sibylle et nous entamons ainsi 1 semaine de visites à un rythme un peu plus soutenu pour découvrir l’ile principale de l’Indonésie.
Dans ce pays musulman on est réveillé par le muezzin, mais ici ce sont des temples que l’on vient visiter. Bouddhiques d’abord, à Borobudur que nous partageons avec un grand nombre de touristes, gâchant ainsi un peu de la beauté et de la magie du lieu, les cloches n'en restent pas moins spectaculaires ; puis indhou à Prambanan où cette fois ci nous sommes presque seuls et pouvons aller et venir à notre guise dans les nombreux petits autels du lieu.
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Quant à Yogyakarta en elle même, nous y visitons le palais du sultan qui est surprenant mais pas très impressionnant. Puisqu’ici on vit dehors, il s’agit d’une succession de petits bâtiments ouverts sur l’extérieur avec quelques jardins. Dernière visite, les Taman Sari réputés pour leurs bains et la mosquée souterraine (que nous avons visité 2 fois ne sachant pas si c'était au programme avec la famille de Thomas on y était allé la veille).

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La nuit tombée nous nous rendons à la place Alun Alun Kidul qui est remplie de rosalies. Les gens ont récupéré des vieilles voitures pour y installer une propulsion à pédale, et décorer l’ensemble avec des guirlandes lumineuses à profusion. On rajoute des hauts parleurs, et on se retrouve avec des dizaines de ces engins en train de tourner autour de la place. Nous faisons comme tout le monde, et choisissons notre véhicule pour un tour de la place (on s’est décidé pour un vehicule avec un cygne sur le toit).

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Nous terminons ensuite la soirée dans un super resto français, pas très dépaysant pour ceux qui viennent d'arriver mais nous ne faisons jamais l'impasse sur du confit de canard (merci Thibault pour l'adresse).

Les temples de Candi Sukuh et Candi Cetoh

Nous commençons ensuite notre route vers Bali, avec une première étape aux temples de Candi Sukuh et Candi Cetoh Nous sommes montés en altitude pour les atteindre, et du premier nous pouvons profiter d’une vue sur la vallée proche mais des nuages nous empêchent de voir plus loin jusqu’aux volcans que l’on pourrait apervevoir.
En revanche pour la visite du second le lendemain matin nous sommes en plein brouillard donc pas de vue, mais cela donne un effet sympathique avec l’alignement de grandes portes que celui ci comporte.
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Et en Indonésie, qui dit jolie vue dit forcément selfie spot ; nous n'étions pas encore familiarisés avec ce concept mais il est très courant de faire des endroits où l'on paie pour se prendre en selfie sur une balançoire ou un vélo avec un beau fond par exemple
Tout proche de ces temples se trouvent des plantations de thés, qu’on a surtout vues depuis la voiture car l'usine était fermée aujourd'hui et notre chauffeur nous a stoppé à un endroit où elles n'étaient pas non plus incroyables, surtout comparées aux promenades que l'on a pu faire au Sri Lanka.
En nous dirigeant ensuite vers notre premier volcan, le. Bromo nous expérimentons aussi pour de bon la circulation sur Java qui est l'île la plus peuplée du monde. On apprend ainsi que l'Indonésie est le 4ème plus gros pays du monde avec plus de 230 millions habitants (et clairement ils n'habitent pas sur Sumatra, Bornéo ni en Papouasie qui sont recouvertes de jungle).
Nous passons donc une journée dans la voiture pour un trajet censé durer 5h30. La route est longue et nous sommes heureux d'arriver enfin à Malang. Ville que nous n'avons finalement pas du tout visité le programme ayant un peu changé pour éviter de faire autant de route les autres jours.

Notre premier volcan : le Bromo

Pas le temps de profiter de la superbe piscine à débordement (sorry Sibylle), on organise donc notre journée du lendemain. L'idée est d'aller voir le volcan Bromo, ayant envie de tout faire et tout voir notre plan original était de contourner le volcan vers le sud, la route étant réputée pour être magnifique, puis le lendemain matin aller voir le lever du soleil sur le volcan. Seul bémol, pour passer par le sud il faut tout de même prendre une jeep et payer les droits d'entrées au parc naturel, et recommencer le lendemain.
Afin d'éviter de payer 2 fois ces droits d'entrées qui sont élevées pour le pays, nous optons pour un compromis et partons très tôt de Malang. Pas de lever de soleil sur le volcan depuis le point de vue pour nous donc, mais on a calculé pour que le soleil se lève quand la route devient jolie (car ça ne sert à rien de prendre une jolie route si c'est pour la faire de nuit). Nous ne sommes pas déçus, la route est splendide.
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Elle monte sec et l'on a une très belle vue sur la vallée et la brume qui se lève en même temps que le soleil. Nous arrivons ensuite dans la caldeira, l’immense cratère de ???m de haut au milieu duquel se trouve le Bromo et 2 autres volcans. Malgré nos pulls et coupe vent on n'était pas prêts à avoir si froid ni à voir le sol encore gelé.
On profite de ce paysage à couper le souffle avec une superbe luminosité et personne autour de nous.
Encore un peu de chemin, et nous apercevons les volcans. Le Bromo très large, et son compagnon, le Semeru plus haut et qui a une forme parfaite de volcan.

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Bien sur en s'approchant de l'autre côté du volcan (le côté avec le point de vue pour le lever du soleil) on commence à voir des "magasins" qui s'ouvrent, des chevaux un peu partout et enfin des jeeps de plus en plus nombreuses. Nous avions demandé à notre chauffeur d'aller quand même voir le point de vue avant de monter sur le volcan, mais au vue de la route et de la bonne centaine de jeep en train de redescendre, impossible de monter. Nous nous arrêtons donc et nous retrouvons a monter sur le volcan avec tous ceux qui sont allés voir le lever du soleil ensemble et ça ne fait que confirmer notre choix de passer par le sud quitte à faire l'impasse sur le lever du soleil ;)
En arrivant en haut de la série de marches qui mènent au sommet, on est assez surpris de l'odeur et du bruit dégagé par le volcan : un crépitement continu accompagne l’odeur d’œuf pourris caractéristique du soufre. Le cratère est assez profond et assez impressionnant. On observe aussi avec amusement le volcan de derrière, plus haut et qui crache des nuages de manière régulière (toutes les 20min environ).
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En redescendant c’est à pied que nous traversons la caldeira. Les paysages font assez far-west ou lunaires (en tout cas tel qu’on les imagine), nous marchons dans de la cendres fine, et avec le vent de nombreuses petites tornades se forment.
Quand la journée commence à 4h du matin vous comprendrez qu'arrivant à notre maison nous n'avons plus bougé et c'était grosse activité sieste/film. Nous avons quand même trouvé le courage de nous lever tôt le lendemain matin, non pas pour voir le soleil se lever sur le Bromo mais pour aller voir les chauves souris se coucher dans une grotte pas loin de notre maison. Leur nombre, leur bruit et leur odeur ne font pas rêver mais c'est toujours assez rigolo d'aller voir ces petites bêtes sortir ou rentrer se coucher.
La randonnée et les volcans ce n'est pas encore fini pour nous, nous n'en avons pas eu assez avec le Bromo, direction maintenant (comme les 3/4 des touristes du coin) le volcan Ijen connu pour ses flammes bleues et ses mineurs de soufre.

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Encore un volcan : le volcan Ijen

Cette fois ci, ce n’est pas au lever du soleil que ca se passe, mais encore plus tôt pour être de nuit dans le cratère et y observer les flammes avant que le jour ne les rende invisible. il n'est pas forcément recommandé d'y être pour le lever du soleil (qui est toujours très brumeux, il faut donc attendre un moment que la brume se lève pour y voir le fameux lac d'acide) mais complètement de nuit pour y observer les flammes bleues.
Nous faisons comme tout le monde, jouons le jeu et commençons donc cette ascension de nuit après un départ à 1h du matin de notre guesthouse. Ce qui n'est peut-être pas plus mal pour le moral, de nuit on ne voit pas la montée sévère qui nous attends.
Nous rejoignons notre guide obligatoire pour accéder au volcan au pied, mais nous le perdons au bout de 10min (on l'a retrouvé 3h plus tard et il nous a dit "désolé j'étais aux toilettes"). Heureusement que l'on avait récupéré nos masques à gaz. Bref le guide ce n'est vraiment pas nécessaire, il suffit de suivre la foule, tout le monde va au même endroit. Certains (mais pas nous) craquent même et se font monter par d'anciens porteurs de soufre qui se sont reconverti en porteur de touristes (sûrement plus rentable mais ça fait mal au cœur de les voir monter en brouette des gens sur plusieurs kilomètres).
Au bout de d’une heure et demi de marche, nous commençons à sentir l'odeur de soufre qui indique qu'on se rapproche mais aussi qu'il est temps de sortir les masques a gaz !
Une fois en haut, pas de vue : il fait encore nuit et on n’est pas arrivé. Il nous reste à descendre à l'intérieur du cratère, voir les flammes bleues et le lac d'acide puis remonter afin de voir le lever du soleil d'en haut.
La descente est assez pentue mais c'est surtout un interminable embouteillages, et l'on commence à croiser de vrais porteurs de soufre (qui portent jusqu'à 70-80kg sur leur dos).
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L'ambiance est assez sympa, c'est rigolo de voir tout le monde avec sa lampe de poche et son masque, un peu moins drôle d'entendre certains guides tousser à n'en plus finir à force de faire des aller retours ici.
Nous sommes malgré tout un peu déçu par les flammes bleues, on en aperçoit quelques une, mais elles se forment dans ou derrière des nuages de fumée donc on ne les voit pas tant que ça. Une fois arrivé en bas, on se trouve proche du lac acide (pH 0,5 on n'a pas osé y mettre la main) et on peut observer les mineurs en train de ramasser le soufre qui coule de conduites installées pour le guider jusqu’ici. Ils travaillent à grand coup de barre à mine, en pleine fumée, pour détacher des blocs de ce minerai jaune qu’ils remonteront ensuite sur leur dos. Nous sommes à ce moment rejoint par notre guide. C'est finalement assez facile de le trouver, c'est celui qui tousse le plus. Il emprunte l'appareil photo de Bruno et nous dit de l'attendre ici puis s’enfonce dans la fumée. 20 bonnes minutes passent (on en avait marre de l'attendre mais bon il avait l'appareil photo donc on n'allait pas partir .. on espérait juste ne pas être trop long à remonter) puis il revient et nous montre des photos extra ! Sur ces photos on voit vraiment les flammes bleues comme jamais et exactement tel qu’on se l’imaginait. On comprend que tous les guides font de même et qu'ils ont un endroit où ils peuvent les observer (voire même les allumer eux même) mais qu’il est trop dangereux d’y emmener les touristes car les conditions (chaleur, fumée irrespirable) sont bien trop critiques. On aurait aimé voir ca nous même mais on se dit que pour notre santé il est bien mieux de s’arréter là, car nous avons déjà par moment les yeux qui piquent bien et on est content d’avoir des masques à gaz efficaces.
Une fois sorti des embouteillages de la remontée, notre guide comprends qu'on souhaite attendre le lever du soleil et de la brume, lui n'a pas très envie d'attendre on le retrouvera donc en bas. Nous marchons le long du cratère jusqu’à trouver un endroit ou nous asseoir pour prendre notre petit-déjeuner et espérer que le temps se découvre pour voir la vue. Finalement, presque en même temps que le soleil, les nuages s’espacent et nous pouvons découvrir le paysage qui nous entoure, jusqu’à la mer. La lumière est magnifique, et quand l’intérieur du cratère se dégage aussi nous observons le lac d’une couleur turquoise splendide qui tranche avec les parois de pierre grise et noire. On est donc content d’avoir attendu pour cela.
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Cette expérience hors du commun marque la fin de notre passage sur l’ile de Java, et nous finissons cette journée en comatant dans la voiture, puis dans le ferry jusqu'à Bali et enfin dans la piscine de la maison qui est notre prochaine étape au nord de Bali.