Nous débutons notre séjour de un mois en Birmanie par la plus grande ville, Rangoun où nous arrivons depuis Singapour pour y passer 2 jours avant de partir pour Bagan et ses temples.
Rangoun
Tout juste arrivés à notre hôtel, nous trouvons par hasard une visite guidée gratuite de la ville.
Un guide nous a donc fait découvrir, en 1h30 de ballade, certains des plus beaux bâtiments de l’époque coloniale en nous racontant leurs histoires. Mais surtout, il nous présente la culture birmane, et son histoire depuis l’époque pré coloniale jusqu’aux évènements récents. C’est pour nous une super façon de démarrer notre séjour dans le pays, et d’en avoir un premier aperçu.
Après avoir compris que si les Birmans ont les dents rouges c'est à cause du bétel qu'ils chiquent toute la journée, et que les hommes -même les jeunes- préfèrent porter des longyis (jupes) car c'est plus agréable, nous terminons la journée par une ballade le long d’une rue sur laquelle viennent s’aligner des dizaines de stand de street-food. Les gens s’asseyent sur des petits tabourets en plastique pour déguster au choix des barbecues, des brochettes frites, des jus de fruits, etc…
En se baladant on comprend rapidement un élément essentiel ici : les piétons ne sont pas du tout prioritaires sur la route, les voitures ne feront pas le moindre écart ni coup de frein pour les éviter. Il est donc assez difficile de traverser les grosses avenues. Nous choisissons en général de nous mettre derrière des birmans qui ont plus l’habitude et de les coller de prêt. C’est une technique qui marche plutôt pas mal !
Après avoir visité la partie coloniale de la ville la veille on se dirige maintenant vers la grande pagode Schwedagon. Il s’agit d’une très grande pagode, entièrement dorée, située sur une colline. Une pagode est un lieu de culte bouddhiste, et il s'agit d'une version dérivée des stupas tels que nous en voyions au Népal.
Celle de Schwedagon est l'un des plus importants lieux sacréx du pays, et en effet on y croise beaucoup de personnes en train de prier et de se livrer à des rituels. On voit notamment une procession qui nous passe devant. A chaque coin de la pagode, des petites statues de Bouddhas sont présentes, chacune associée à un jour de la semaine et les gens vont arroser d’eau le bouddha du jour de leur naissance. Ça nous paraît habile, vu la chaleur qu’il fait on voudrait bien que les gens nous aspergent d’eau aussi… (Spoiler alert : On sera servi dans quelques jours)
Nous descendons ensuite vers le People’s Park situé en contrebas de la pagode. Le parc est assez agréable, et on s’y pose un moment, en attendant que le soleil se couche pour voir la pagode illuminée. Alors que la nuit arrive, et que nous nous apprêtons à partir, des jets d’eaux commencent accompagnés de musique. On revient donc pour nous installer dans l’herbe et profiter du spectacle. Mais quand on veut s’asseoir, tout le monde se lève, et pour cause la musique vient de passer à l’hymne national. Pendant que le drapeau est projeté sur un mur d’eau, les birmans reprennent l'hymne. Nous restons ensuite un moment à regarder le spectacle. Finalement nous nous décidons à partir quand celui ci devient une espèce de karaoke. A moins qu’ils n’aient été en train de diffuser une publicité pour du savon ou autre. On n’a pas tout compris à vrai dire mais c’était rigolo !
Pour notre dernière journée à Rangoun nous décidons de prendre le train en direction de... Rangoun.
En effet l’objectif n’est pas vraiment de nous déplacer mais de profiter de ce train circulaire autour de la ville pour découvrir les paysages, et d’observer la vie des gens ici.
On s’installe donc dans un wagon, déjà presque rempli et on reste là à observer durant les 3 heures de trajet. Le train traverse la ville avant de faire un passage dans la campagne environnante. Les gens montent et descendent au rythme des arrêts. Certains font leur marché dans le train en achetant des fruits aux vendeurs ambulants, d’autres semblent embarquer toute leur marchandise pour aller vendre sur un autre marché et certains arrêts du train se font littéralement au milieu de marchés, ou les étals se retrouvent juste à quelques dizaines de centimètre du train.
Bagan
Nous arrivons à Bagan après une nuit passée dans le bus depuis Rangoun. Nous n’avons pas pris le bus « VIP », et sommes donc les seuls occidentaux à bord, et pourtant le confort reste très bon!
Nous arrivons ensuite à notre hôtel, et encore une fois nous sommes impressionnés par le luxe. Nos petites guesthouses du Sri Lanka ou du Népal ne nous avaient pas habitué à avoir des voituriers, portiers, porteurs et même parfois des personnes pour nous tenir une ombrelle lorsque l’on sort. En effet pour avoir le droit d'accueillir des étrangers, les hotels doivent avoir une accréditation spéciale du gouvernement apparemment difficile à obtenir, cela fait qu'il y à moins de choix de logement et que les prix sont aussi plus élevés qu'ailleurs en Asie. En revanche, on se rend compte que la qualité est aussi plus élevée donc ca ne nous dérange pas vraiment, d'autant plus qu'étant en basse saison, on a des offres qui les laissent raisonnables. Et puis, on s'habitue vite au confort!
Bref, après un bon petit déjeuner et une courte sieste nous voilà d’attaque pour louer un scooter électrique et explorer les milliers de temples et de pagodes de Bagan.
On a récupéré la liste des « incontournables », et on navigue de l’un à l’autre, mais cela est rendu compliqué par le fait qu’il y a des centaines de temples, et que tous les 100m on ne peut pas s’empêcher de s’arrêter pour en visiter un qui nous paraît beau ou de faire un détour pour se rapprocher d’un groupe d’autres, etc…
On peut rentrer à l’intérieur de presque tous les temples, on y trouve des statues de Bouddha plus ou moins gros. Un seul Bouddha pour les plus petits temples, mais les gros possèdent eux, une statue sur chacun des cotés.
Un de nos objectifs est aussi de trouver des temples sur lesquels on peut grimper, pour profiter de la vue et des fameux levers de soleils sur le site. En effet on avait lu partout qu’il ne fallait absolument pas rater le lever du soleil en haut d’un temple (certains plus réputés que d’autres) avec les fameuses montgolfières sur Bagan mais malheureusement pour nous, pour protéger ce superbe patrimoine, le gouvernement a interdit depuis Février 2018 de monter sur la quasi totalité des temples, on se retrouve donc très souvent face à des grilles fermées.
Nous parvenons tout de même à en trouver plusieurs qui sont encore ouverts, et dans lesquels on peut accéder au toit, via des contorsions dans de très petits escaliers. Mais bien sur ce ne sont pas les plus gros temples et tout le monde y va donc ça perd un peu du charme !
Les plus grandes des pagodes font 65m alors qu’on en croise parfois qui ne dépassent guère les 1m de haut, il y en a vraiment pour tout les gouts. La plupart sont en brique, mais certaines sont toutes blanches, rouges, ou dorées. Il en va de même pour les statues de Bouddha, on en trouve des très grands, des petits, des dorés, d’autres en pierre, avec 2 têtes ou allongés…
On apprécie beaucoup de visiter la plaine avec notre scooter électrique, c’est suffisamment rapide pour pouvoir aller d’un bout à l’autre sans perdre trop de temps, ni se fatiguer, mais ça nous laisse aussi libre d’explorer hors des routes goudronnées. On a bien testé le coté tout terrain des scooters, ça a donné quelques dérapages (in)contrôlés sur des chemins de sable, mais aussi des interrogations face à un fossé : "- ça passe tu crois ? – Ben je sais pas ca paraît compliqué quand même ! – Mais si, ça passe. (ça passait pas)"
Le programme de nos 3 jours à Bagan aura donc été : lever à 5h pour se mettre en route vers un temple et y voir le lever du soleil, exploration dans d’autres temples tant qu’il fait frais, mais retour à l’hôtel avant la fin du petit dèj – on ne va pas louper notre super buffet - soit 9h. Repos à l’hôtel jusqu’à midi, puis exploration toute l’après midi jusqu’à trouver un nouvel endroit pour observer le coucher du soleil.
On croise peu de monde hors des temples principaux. En revanche dans ceux ci on retrouve beaucoup de birmans qui viennent faire du tourisme et prier. En effet on nous apprend que c’est leurs vacances d’été. La plupart des groupes de Birmans sont très heureux de nous voir et nous sommes de nombreuses fois assailli par des gens qui voulaient se prendre en photos avec nous. Ca donnait des moments sympa et rigolo, que ce soit les petites filles ou moines qui font la queue pour une photo avec Lise, les hommes qui s'amusent à faire la taille avec Thomas, la photo de famille à laquelle on se rajoute – on espère être dans leur carte de vœux –, les parents qui nous mettent leur bébé dans les bras pour une photo, ou encore la maman qui veut absolument une photo de sa fille seule avec Thomas (elle n’osait pas virer directement Lise, elle a donc pas très discrètement demandé au photographe de la sortir du cadre). Bref les gens ont pris pleins de photos de nous, et nous en avons profité pour en prendre certaines aussi. On aurait parfois aimé en profiter pour discuter un peu avec eux, mais c'était compliqué car ils parlaient peu ou pas du tout anglais, et paraissaient un peu intimidés.